Micronutrition chez la femme enceinte
Il y a chez la femme enceinte, plusieurs intérêts à se faire suivre par une micro-nutritionniste pendant la grossesse :
-Contrôle de la prise de poids
-Gestion de la résistance à l’insuline du 2ème et 3ème trimestre
-Amélioration des symptômes hépato-gastriques tels que les brûlures d’estomac, les ballonnements, les nausées, etc.
-Diminution de la fatigue (pendant et après la grossesse)
-Gestion de l’équilibre de l’état neuro-psychique
-Optimisation de la santé du fœtus : cerveau, squelette, développement général, etc.
-Augmentation du capital santé du bébé à venir : moins de risques de développer de l’eczéma, de l’asthme, etc.
La grossesse nécessite des besoins spécifiques. Les apports énergétiques totaux augmentent pendant la grossesse de 100 Kcal au 1er trimestre, à 350 Kcal au 3ème trimestre. Mais, la part des glucides et lipides doit rester identique, contrairement à celle des protéines qui doit augmenter… Ainsi, la femme enceinte veillera à avoir des portions protéinées plus importantes, au fur et à mesure que la grossesse avancera, et n’augmentera pas le nombre de desserts sucrés ou de gâteaux.
De plus, il faut savoir qu’au 1er trimestre il y a une mise en réserve des glucides pour le bébé, qui ne perdure pas aux trimestres suivants. Bien au contraire, aux 2ème et 3ème trimestres une résistance (à l’insuline) va s’installer pouvant provoquer un diabète gestationnel. Il faudra donc oublier les sucres rapides dès le 2ème trimestre comme par exemple les jus de fruit industriels, la confiture, les barres au chocolat au lait, etc.
Le capital santé du bébé se construit déjà dans le ventre de sa mère. Par exemple, pour le cerveau du fœtus et plus tard du bébé ; il est fondamental d’apporter du DHA (acide gras de la famille des oméga 3). La future maman devra donc veiller aux aliments ingérés. De la même manière, elle diminuera la part de produits toxiques avalés (attention aux produits transformés industriels, aux cuissons à haute température), car le fœtus est beaucoup plus sensible que les adultes. C’est la raison pour laquelle on conseillera à la femme enceinte d’adopter une alimentation biologique pendant sa grossesse. L’apport de certaines souches probiotiques pourra être conseillé au cours de la grossesse, afin de diminuer le risque d’asthme ou d’eczéma; surtout s’il y a déjà eu des antécédents dans la famille.
L’état général de la future mère peut être amélioré. La détoxification hépatique des hormones de la grossesse entraîne des nausées, qui pourraient être diminuées, notamment par l’apport de certaines vitamines du groupe B. De même, les troubles du sommeil, les reflux, les fluctuations de l’humeur peuvent être relayés au second plan, par des conseils d’hygiène alimentaire et de respect de la chronobiologie nutritionnelle. Le système rénal ne doit pas être oublié, en limitant l’apport de sel, et d’aliments acidifiants, et en augmentant ses rations hydriques. Enfin, un travail sur l’immunité peut être envisagé, afin que la mère touchée par la levée immunitaire de la grossesse, soit moins sensible aux infections.
Certains besoins en micronutriments sont considérablement accrus pendant la grossesse. Le bébé se sert des vitamines et minéraux de la mère en mode « open bar ». Il prend tout ce dont il a besoin ; encore faut-il que la mère ait les réserves nécessaires…Les risques de déficit peuvent entraîner des problèmes de santé chez la mère et/ou chez l’enfant. On constate que la femme enceinte a besoin de plus de magnésium, fer, iode, folates etc… De même, il existe d’autres micronutriments dont les apports doivent être les mêmes qu’avant la grossesse ; mais qui sont fortement en déficits. Par exemple on a plus de 90% des femmes enceintes en déficit de vitamine B1. Il est donc fondamental pour la femme enceinte d’avoir une alimentation adaptée à ses besoins et déficits; et de la compléter avec des complexes de vitamines et minéraux adaptées à sa situation. Pour ce faire, le dosage et la biodisponibilité du complément doivent être adaptés en fonction des recommandations générales de la grossesse et de chaque individu, qui ne possède pas le même outillage enzymatique pour assimiler les micronutriments.